1. |
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Croire encore en l'infiniment bleu
Bateau ivre égaré à la coque éclatée
Assourdi du fracas des houles sur ses flancs ,
Dans les flots impavides je vais aveuglément,
Chercher le cimetière des navires brisés
L'océan de la vie broie l'âme sans répit
Où est donc cet ailleurs où je peux te trouver ?
Je me meurs de n'être qu'un voilier démâté
Ô rejoindre ton port et y trouver abri
Venir de cette énigme
Des profondeurs obscures
Traverser les mystères
Des rêves archaïques
Aux flots couleur turquoise
Du berceau primitif,
Sans savoir quel soleil
Éclaira ce chemin ... .
Et un jour être cendre
Au dernier flamboiement
De ces mondes barbares
Prisonniers du hasard ,
Sans nulle certitude
De voir encore les nues,
Le regard éperdu
Des beautés de l'azur ... .
Flotter, encore flotter sur l'encre de tes mots
Humer les essences de la vie avec toi
Et transcender un jour la fleur de nos émois .
Je ne sais d'où je viens
Je ne sais où je vais.... .
Pourquoi ai-je ce soir
Cet élan de renaître
Dans l'Infiniment Bleu
De la voûte céleste
Pour m'offrir, l'âme à nue,
Le corps vêtu de feu,
En archet de lumière
Au puits sombre de tes yeux ?
J'irais crier ton nom dans les étoiles d'or,
Rechercher ton visage au secret des nuages ,
Si nous avions encore l'infini en partage ...
Mais comment
Enclore l'Univers
Dans des pupilles noires ?
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2. |
Bateau-nuit
03:01
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Bateau-Nuit
Les nues sont endormies.
Dans un voile marine ,
Le grand Chariot scintille
De pierreries divines ,
Et cet éther qui brille
Semble offrir dans la nuit
Un intouchable abri
À mes yeux éblouis ...
La queue d'une comète
Fait un arc dans le ciel
Et traîne derrière elle
Une nef irréelle,
Couleur d'ombre profonde,
Dans cette mer de songes,
Pour finir vers le Cygne
Sa course serpentine ....
Elle porte en ses flancs
L'âme pâle des morts
Arrachée par l'élan
d’un mythique big bang
Au primaire Océan
D'où toute vie naquit
Et qui revient au port
Quand toute vie finit...
Qui es-tu, Bateau-Nuit ?
Combien d'âmes ont suivi
Ton nocturne périple
Et son éternel cycle ?
Tu voyages inlassable
De la Terre profane
Vers les rives diaphanes
De ces cieux insondables ...
Serais-tu cet esquif
Du divin Osiris ,
Qui chaque jour poursuit
Sa course de vermeil
Au dessus des mortels
Se reposant la nuit
Dans l'ombre du néant
Sempiternellement ?
Lorsque viendra mon tour
De mourir et renaître ..
J'irai vers les étoiles
Dans le chant de tes voiles ,
Ô Bateau-Nuit .......
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3. |
Soleil noir
02:44
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Soleil noir
Au bout de mes doigts morts
Je tiens la sphère d'or,
Elle brille encore
Des débris des espoirs,
Ces poussières d'étoiles
Héritées du hasard
Et que la vie dévore .
Esclave sans lumière
Des espaces et du temps
Inexorablement
Sans aucune clairière
Où délasser le corps
Je vais, je m'indiffère,
Sans rechercher un port .
Et parfois se ravivent
De ces éclaboussures
Comme des flammes vives
Mais qui jamais ne durent
Car le bateau chavire
Dès qu'il reprend le flot
Frappé en plein tribord
Et poète maudit
Mes inutiles stances
Mourront dans le silence
Et qu'enfin les cieux brûlent
En un dernier verdict
La braise de mes yeux
Aux invisibles feux
De mon ultime Soleil Noir !
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4. |
Aux marches du château
02:53
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Aux marches du château
Aux remparts de la plus haute tour
Est-ce la pâle griseur des nues
Qui embrume parfois la vue
.
Ou la souvenance d'un sourire
Calque d'une aile oblique d'été
Sur un ciel peint à l'éternité
.
Ou bien l'incertaine escarpe
Et la montée de ces cent marches
Vers cet inaccessible Toi
Quand à l'aventure vont les pas ?
.
N'est-il donc de couleur
Que la transparence des nues?
.
Alors , qu'il grise
Qu'il bruine même
Puisqu'au faîte tu n'es pas .....
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5. |
Vent d'autan
02:50
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Vent d’autan
Qui n'a jamais connu la morsure
De ce souffle impétueux et doux
Ne sait point la folie d'amour
Vent fou vent fort vent d'autan mon âme
Et si l'autan blanc m'échevelle
Si son respir met à mal mes guipures
Et si mes yeux verts étincellent
De ses fins d'orage souvent
J'aime pourtant ses soupirs dans mon cou
Vent fou vent fort vent d'autan mon âme
Si tant tu m'ensorcelles, impétueux amant
Plus m'effraie la froidure de ton désamour
Vent doux vent violent vent d'autan ....
Ne l'écoute pas , mon âme
Ne l'écoute plus ......
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6. |
Si vous m'aimiez
03:41
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Si vous m'aimiez
Ami si vous m'aimiez
Vous pourriez comme Orphée
Colorer d'un peu d'or
Mon ciel qui semble mort .
Dans vos yeux je lirais
Des éclats de bonheur
Qui illumineraient
Cette sombre lueur . . .
Et mon coeur s'ouvrirait
A un chant d'allégresse ,
Sous son écho fuirait
Cette morne tristesse
Je traverse ce temps
Où personne ne tient
Dans la sienne ma main
Je me perds trop souvent
Faire semblant de croire
En un même chemin
Où l'on ne marche point
N'est ce pas illusoire?
Attendre en vain le jour
D'un chimérique amour
Ne fait de moi qu'une ombre
Dans un avenir sombre .
D'y croire j'ai cessé ....
Vous auriez déjà pris
Dans vos mains votre lyre,
Ami, si vous m'aimiez ....
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7. |
La Rose et le Temps
03:16
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La Rose et le Temps
Elle n'est qu'une fleur de sable,
Une étincelle de pierre
Noyée dans les ors pourpres
Du lit de ta rivière
Elle a vu se lever
Tes aubes prophétiques
Et les soleils mourants
De tes horizons las
Elle sera un jour
Cette rose éparse
De tes scintillements
Lorsque sur son sein nu
Tu mettras tes étoiles
Et la douceur fatale
De ton dernier baiser
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8. |
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Nuit sur le Pont des Arts
(des nuages, des oiseaux, l’aube, étoile du matin)
Je ferme les yeux tant je respire
Ces parfums de centranthe et lilas
Ambre boisé et mimosa
D'un enclos où je ne suis pas
.
Je ferme les yeux et je respire ....
.
Je ferme les yeux tant je dessine
La trace de ton ombre l'été
Les sillons sur le sable mouillé
De pas par les vagues assiégés
Je ferme les yeux et je dessine ....
.
Je ferme les yeux tant je frémis
.
À toucher cette écorce de soie
Qui cache une pierre qui bat
Avec des griffes au bout des doigts
.
Je ferme les yeux et je frémis ....
.
Je ferme les yeux tant je devine
Combien d'étoiles brilleraient
Dans un ciel neigeux duveté
Si un jour nos voix se mêlaient
.
Je ferme les yeux et je devine ....
.
Je ferme les yeux tant je soupire
Quand au matin il n'est resté
Avec l'ébauche d'un regret
Qu'un seul sourire esquissé
.
Alors, je ferme les yeux et je soupire .......
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9. |
Branche de givre
03:21
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Branche de givre
Hiver , ciel de sombre voilé,
Pose sur la branche pliée,
Parure éphémère glacée,
Tes perles de givre irisées
.
Tu te souviens de ta jeunesse
Et des nuits aux bleus étoilés
Et la douceur de la promesse
Quand sur un sein tu te penchais
.
Ton souffle de glace tu voudrais
En faire une chaude caresse
Pour délivrer la branche figée
D'un baiser de zéphyr ailé
.
Hiver tu peux toujours rêver
Des saisons le cycle arrêter !
Lorsque bientôt tu dormiras
La branche ,elle, fleurira …….
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10. |
Temps suspendu
03:03
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Temps suspendu ,,,
.
Au pied des Piliers de Sagesse
Là où l'Éternité
Semble promesse
Je saurai que tu m'attends
.
Et même
S'il me faut d'abord
Cueillir les fleurs de sel
Que j'ai semées
Dans le silence
Depuis que ton nom
A dérobé ma voix
.
Je reviendrai m'asseoir
Auprès de toi...
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11. |
Sous les sakuras
02:28
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Sous les sakuras
.
Quelques pas sous les sakuras
À contempler leurs fleurs
Parfumées d'émotions
Frissonnent les pétales
En ballet éphémère
Jusqu'aux nuages en fleurs
Marcher en solitaire....
Avec l'espoir secret
Dans la fleur de son être
De se trouver soi-même
Et sous les sakuras
Peut-être te croiser
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